
Ne sachant quoi répondre, je haussais les épaules, puis entrais dans la villa. J'allais enfin pouvoir découvrir les pièces terminées, sans les bâches plastiques étalées sur le sol, les montagnes de pots de peinture, et tous les cartons de meubles. Autant vous dire que j'avais hâte de voir le résultat, moi qui adorais la décoration ! Je posais alors mes valises dans le hall, ainsi que ma veste en jean sur l'un des nombreux crochets fixés au mur, et je suivis Aaron dans la pièce à vivre.
— Waouh ! C'est... C'est super beau !, m'exclamais-je, entièrement sous le charme de l'esthétique de cet espace.
— Je me doutais que ça allait te plaire, dit-il en riant.
Lui et moi avions les mêmes goûts en ce domaine. Pour cette immense pièce, son côté artistique avait penché pour une ambiance industrielle. Le sol était recouvert de ciment, et les murs étaient peints de blanc et de gris métallisé. Les meubles, quant à eux, étaient composés en grande partie de métal et de bois, un mélange de matières que j'appréciais particulièrement. Les canapés étaient en vieux cuir marron, et les différents accessoires colorés apportaient une touche de gaieté et de modernité à cet univers à l'origine plutôt sombre.
— Tu veux que je te montre ta chambre tout de suite ? Comme ça, tu pourras commencer à installer tes affaires tranquillement. Et puis, moi, pendant ce temps, je vais pouvoir ranger un peu tout ça, me dit-il, en faisant de vagues gestes en direction du salon. Et puis, par la même occasion, préparer un truc à manger pour le repas de ce soir.
— Ok, pas de problème !, répondis-je, impatiente de voir si le reste de la villa était aussi impressionnant.
Il partit alors chercher mes bagages, puis nous empruntâmes l'escalier en spiral qui trônait au beau milieu de la pièce, et qui desservait les deux étages supérieurs ainsi que le sous-sol. A ma plus grande surprise, Aaron m'avait laissé la plus grande chambre de la maison, qui se trouvait dans les combles. Ça ressemblait d'ailleurs plus à un loft qu'à une chambre ! J'avais un grand espace bureau avec un ordinateur, un dressing, une salle de bain et un petit salon où un écran plat était installé, et tout ça rien que pour moi ! Le bonheur ! Ça changeait totalement des quelques mètres carrés que je possédais en France.
Il s'éclipsa ensuite, me laissant prendre mes marques. J'ouvris alors ma valise de vêtements et commençais à les jeter n'importe comment sur les étagères prévues à cet effet. J'étais trop fatiguée, et n'avais pas assez de courage pour replier les t-shirts et jeans que j'avais emportés. Une fois mon « rangement » terminé, je pris mon iPad et me connectais sur Twitter, dans l'espoir que Noah y soit lui aussi. Mais à cette heure, avec le décalage horaire, il devait certainement être au travail. Je décidais quand même de lui envoyer un message, même si je savais bien que la réponse n'allait pas être immédiate, et redescendis à la cuisine. Humant l'odeur émanant de la poêle, j'essayais de deviner ce qu'il avait préparé.
— Hmmmm... Pâtes carbonara ?, demandais-je, presque sûre de moi.
— Yes ! C'est ton plat préféré, non ?
— Ouais ! C'est trop adorable, d'avoir fait ça !, m'extasiais-je.
J'étais vraiment touchée par ce geste, mais ce qui me faisait le plus plaisir, c'était qu'il n'ait pas oublié tous ces petits détails de moi.
Je pris place à table, et il apporta le plat brûlant. Il s'assit en face de moi, et me servit une immense assiette de pâtes. Au moins, j'étais sûre d'une chose, je n'allais pas mourir de faim pendant ces trois mois. Nous commençâmes à manger dans le calme, ce qui n'était pas habituel. Lui qui était tout le temps en train de parler, ne disait rien. Il finit tout de même par briser le silence.
— Au fait, pour ton projet, je me suis renseigné, et voilà l'adresse, ainsi que le numéro de portable des clients, me dit-il, en me tendant un post-it qu'il venait d'extirper de sa poche arrière. Si tu veux, je te montrerai demain matin où ça se trouve. Ce n'est pas très loin d'ici.
— Merci, c'est sympa ! Ça m'évitera de me perdre, ajoutais-je, amusée. Tu me donneras quand même une carte, au cas où.
Il pouffa, et prit une autre fourchette de pâtes. Le dîner se poursuivit dans la bonne humeur. Aaron et moi nous parlâmes de tout et de rien, comme nous le faisions auparavant. Malgré le temps qui s'était écoulé, aucune gêne ne s'était installée entre nous. On se racontait notre petite vie, qui d'ailleurs n'était en rien passionnante.
— Je voulais te demander... Ça te dirait que j'invite des amis, demain soir, pour que vous fassiez connaissance ? Enfin, faire une sorte de fête de bienvenue, quoi.
— Euh... ouais, si tu veux, hésitais-je. Mais... Rassure moi, tes amis... Ils sont pas bizarres, hein ?
— Pourquoi ils seraient bizarres ?, me demanda t-il, en riant. C'est plutôt toi qui est anormale !
— Ouais, mais je sais que tu as toujours eu un don particulier pour attirer les personnes étranges, alors je préfère... m'informer. Et puis, pourquoi tu dis ça ? Je ne suis pas une aliénée, non plus !
— Je plaisantais, ajouta t-il, pour me rassurer. Tu es seulement très différente !
Le regardant d'un air interrogateur, il ria de plus belle.
— Je disais ça comme un compliment.
Lui adressant alors un sourire, je commençais à débarrasser la table. Mettant les couverts et assiettes dans le lave-vaisselle, il m'interrompit soudainement dans ma tâche.
— Tu sais... Ça me fait super plaisir de te revoir ! Et surtout de pouvoir enfin reparler français !, me dit-il, enthousiaste.
Je le serrais alors dans mes bras, puis lui annonçais que je n'allais pas tarder à me coucher. Il n'était pourtant que vingt-et-une heure, mais j'étais épuisée à cause du voyage. Je remontais dans ma chambre, pris une courte douche, histoire de me rafraichir, et partis ensuite me blottir sous la couette. Je m'enfonçais les écouteurs dans les oreilles, et c'est sur l'une des chansons d'Adèle que je m'endormis paisiblement...
— On y va à pied ?, demandais-je, en fermant le portail derrière moi.
— Oui, je t'ai dit que ce n'était pas loin. Ne me dis pas que tu veux y aller en voiture, quand même ? Il fait super beau !
— Ça ne me gêne pas de marcher, au contraire ! Mais j'aurai juste bien aimé tester ta Lamborghini, répondis-je, lui faisant mon regard de chien battu.
— Rahn, t'es chiante ! Tu sais très bien que je vais céder si tu me fais ce regard ! Bon, ok, c'est promis, je t'emmènerai faire un tour avec. Et tu pourras même la conduire, si tu veux !
Vraiment contente qu'il ait accepté, je lui fis un baiser sur la joue, et nous continuâmes notre route jusqu'à l'endroit voulu. Je savais déjà à quoi m'attendre car j'avais reçu plusieurs mois auparavant des photos, destinées à me permettre de commencer les plans. Je découvris alors l'immense terrain vague, entouré de végétation en tout genre. Après l'avoir inspecté en long, en large et en travers, Aaron m'emmena dans un coin plus fréquenté de la ville, et me fit une petite visite guidée. Alors qu'il m'expliquait le passé de cet endroit, mon téléphone vibra, m'annonçant l'arrivée d'un sms.
— C'est qui ?, me demanda Aaron, comme si ça le regardait.
— C'est Noah.
Il ne me répondit pas, et attendit en silence que j'eus fini de lire. Je relevais la tête et entendit son ventre gargouiller. Je lui fis alors un signe de tête vers le restaurant se trouvant à l'angle de la rue.
— Allez, viens, c'est moi qui invite !
choses plus intéressantes arrivent très prochainement ! Je veux juste éviter que les membres
du groupe interviennent à partir du deuxième chapitre. (Mais qui sait, ils seront peut-être dans
le troisième... Suspens ! 8D) Voilà, n'hésitez pas à donner votre avis !
Quote-some-movies, Posté le mardi 01 novembre 2011 13:56
Hey me revoilà ^^.
Alors oui je suis d'accord avec Juliette.
Bon commençons par le début. Tout d'abord j'adore ta présentation, l'esthétisme de ton blog. Je le trouve frais, il me fait penser à l'été. Bref.
Ensuite ce que c'est ''kiffant'' de lire une fiction sans fautes d'orthographes (ou du moins sans fautes à chaque mots ou chaque lignes, parce que tout le monde fait des fautes en fait, mais bon). J'adore l'ambiance qui se dégage de ta fiction, la relation entre le frère et la soeur, les descriptions de la maison me donnent envie d'y habiter, et merci grâce à toi j'ai une énorme envie de pâtes carbo =S
Et bien sûr qu'il n'y a pas tellement d'action, mais c'est normal, il faut le temps à ta fiction de se mettre en route, dans n'importe quelle histoire c'est comme ça, alors on ne t'en veut pas ;)
J'ai hâte de lire la suite.
Bonne continuation =)